Peintures

Suite Métaphysique.

La Suite Métaphysique regroupe un grand nombre de peintures  (gouache et Posca sur papier ou sur polyester). Les formats de 140 x 250 cm, formant parfois diptyques ou polyptyques, peuvent donner des œuvres de très grandes dimensions (Le Trésor, Cellular Automaton, Monde Mousse…).

Le titre de cette série réaffirme que le projet pictural de Gilles Barbier outrepasse sa dimension réaliste. Comme le rappelle Françoise Cohen, « sa capacité à imaginer des schémas de fonctionnement abstraits et à représenter la mécanique des idées lui permet de développer une pensée conceptuellement très soutenue, mais aussi très figurée ». Les motifs qu’il convoque forment sans exception des dispositifs spéculatifs qui envisagent l’art comme Monde, avec ses contingences propres. 

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Depuis cette position, il observe ce qui fait mouvement, espace, temps, mémoire, identité. Ce qui limite ou libère,  filtre ou bouche, ce qui fait sens, ou bruit… Depuis cet espace rêvé, l’étendue se chante quand le mouvement froisse ou défroisse l’espace. Les moteurs sont catatoniques, le cosmos est de mousse, le trou vitesse, la langue « Cri de Bacon », la copie séminale. Vitesses de libération et stases occupent la même niche, les rêves sont en soupe d’alphabet et le commerce s’y établit en qualité d’agent métamorphique : le fromage… La propriété n’y existe pas car tout peut être dupliqué, copié, tout est habitable, y compris la peinture elle-même… On ne s’approprie plus les objets, les concepts, la langue, on s’y incarne. Les désirs sont d’acide pur, Le monochrome mélancolie de l’effacement et la fiction se maintient par homéostasie. Des arches gonflés de mémoire sillonent les océans quand entre les motifs dysfonctionnels germent les singularités. Gilles Barbier aborde dans cette Suite les descriptions détaillées et les éléments de langage  de cette métaphysique de l’art ; une métaphysique adossée à une conception de l’art dont la logique reste tout à fait propre à cet artiste.