Lien avec Suite Métaphysique.
« Le Trésor ». I & II.
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Il y a cette jouissance d’être un pirate, tout en profitant du fait que la transposition de l’image à la main force les lois du copyright. Je travaille comme ça, aucune propriété ne menace mes appropriations… En raison de la disparité des résolutions d’images, certains objets et plans sont flous, d’autres nets, pour des raisons qui ne sont pas optiques mais informatiques. J’aime cette idée que la netteté d’un objet dépend du niveau de compression avec lequel son image intègre le flux.
Par ailleurs, le Trésor est exécuté à la gouache sur papier, ces parents pauvres de la peinture. La gouache ne se fixe pas. Le papier boit l’eau et les pigments se déposent à sa surface. C’est le médium des illustrateurs et des dessinateurs de BD, pas des peintres… Prenez un éponge humide et vous pouvez retirer ce pigment, gommer l’image ! C’est aussi délicat que du pollen. J’ai conçu les Trésors comme des vanités dérisoires cachées derrière la précision et la délicatesse de son image. Un château de sable que la marée montante pourrait effacer.
Extrait de l’entretien avec H.L. (« Le Trésor », 2018).