Installations

Le Cockpit.

Lors de l’élaboration de troisième version de la Méga Maquette, Gilles Barbier a le sentiment que son projet de départ se métamorphose petit à petit en un vaisseau, quelque chose comme une arche. La force gravitationnelle de cette installation attire vers elle une foule d’éléments qui s’agencent en extensions, mises à jour, applications, en une architecture globale rappelant dans son dispositif celui d’un logiciel. Mais ce logiciel-vaisseau n’a pas de pilote. Du moins, formellement.  Alors que la troisième version – ou mise à jour – de son projet s’achève, Gilles Barbier note qu’aucun espace n’a été prévu pour  accueillir l’entité directive. De cette lacune nait le Cockpit, La cabine de pilotage du vaisseau mère.

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L’artiste lui donne l’aspect d’un radeau à la dérive, flottant grâce à quatre barils de lubrifiant. La figure de proue est une peau de banane, la cargaison est, selon son lexique, des vents en puissance (flageolets et fayots), moules et coques surveillent la ligne d’horizon (la surface d’exposition) en psalmodiant des prénoms de philosophes…  Les trois pilotes s’incarnent dans trois pathologies mentales déterminées.

  1. Le schizophrène : Il multiplie les scénarios, les croise et les consigne.
  2. Le Maniaco-dépressif, démonte et remonte sans cesse le vaisseau, en lui trouvant de nouveaux arrangements.
  3. L’éïdète enregistre toutes les informations, sans tri ni hiérarchie.

Cette cabine de pilotage est ouverte, accessible au public car le piratage y est recommandé.