Chaudrons, 2010.
Gilles avait acheté trois gros chaudrons de cuivre. Deux d’entre eux étaient destinés aux sculptures qui s’élaboraient à l’atelier, le troisième traînait ici et là. Il a commencé à le dessiner sur ses carnets, avec des tas de trucs dedans. Il a repris ensuite ces croquis sur des grands formats. Il travaille souvent comme ça, à tâtons. Puis il m’a dit : je crois que ce qui me plait le plus, se sont les reflets de l’atelier sur le ventre du chaudron. C’est là qu’est la véritable soupe, dans l’oeil de poisson humide où commence à se dissoudre toute cette vanité.
Pendant quelques temps, il a promené le chaudron dans l’atelier à la recherche de ses « Soupes« .
Catherine Pinatel.