Sculptures

2010 – 2024.

Gilles Barbier poursuit les série mises en place. Les Pions, dont le nombre augmente considérablement (passant d’une petite dizaine à plus de trente). Cette série s’amplifie avec la remise en jeu du Game of Life au Centre Georges Pompidou. Puis, quelques années plus tard, avec l’installation évolutive Checkers. La technique évolue et le passage de la cire à la résine posent de nombreux problèmes, notamment au niveau des mises en couleur des objets. Pour retrouver la lumière et la profondeur chromatique de la cire, l’artiste fait appel à la peinture à l’huile en glacis. Cette nouvelle manière est certes longue et lourde de savoir-faire, toutefois, elle ouvre un grand champ de possibilités. Cette nouvelle maîtrise permet à de nombreuses séries d’éclore : Les Cosmogonies, Habiter, les Stasis… La famille des Super Héros est complétée avec A Very Old Thing. Les Dessins Noirs – auxquels Gilles Barbier accorde une place importante dans son corpus d’œuvres à la gouache sur papier – trouvent leur accomplissement dans la très grande installation : La Boîte Noire. Pensée comme un enregistreur ayant gardé en mémoire 25 années d’une trajectoire au cœur du « système » Barbier, la Boîte Noire est composée de 4 tourniquets tournant sur eux-mêmes, chacun entrainant dans sa ronde 24 dessins. Les vitesses de rotations, différentes mais accordées entre elles, permettent au dispositif de délivrer au cours de ses cycles quantités de combinaisons d’accrochages. Ces multiplicités rappellent que la mémoire n’est pas un bloc figé, mais une matière métamorphique en constante évolution.

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Parallèlement, la problématique du texte et de son inscription dans l’élaboration des œuvres ouvre vers les nouvelles familles que formeront les Histoires Tissées et Entre les Articulation, Le Langage.

Les sculptures d’extérieur occupent également, à Partir de 2018, un espace de réflexion que Gilles Barbier n’avait pas encore abordé. The Misthrown Dice sera suivi par les Requins de Pelouse.

Les années COVID mettront un frein à l’activité de sculpteur de Gilles Barbier, qui profite de cet épisode pour privilégier une approche plus picturale. Cependant cette pose obligée, riche de réflexions et de réajustements, offre du temps pour laisser éclore une nouvelle jouvence.