Stations de Communication.
Connexions électriques en écheveau, en pelote, câbles rayonnant anarchiquement depuis leur support. On en trouve partout là où la terre tremble, et notamment au Japon. Manifestation de ce qui, sous nos latitudes, se passe en sous-sol. Mais cette apparence d’inextricables nœuds est trompeuse. Tout est parfaitement organisé, le courant passe, l’information circule. Ces poteaux électriques, incompréhensibles hubs, figurent assurément l’idée qu’un système, à force de complexité, prend l’aspect du chaos. Du haut de ces mâts, la distribution des flux s’agence en nappes successives qui se recouvrent ou se connectent, selon. Cette accumulation connective, Gilles Barbier en fait un usage régulier dans l’élaboration du tissage qui relient ses œuvres les unes aux autres. Ces Stations de Communication lui permettent, de façon allusive, d’objectiver ce principe, jusqu’à son propre enfouissement.
C.S.