Sculptures

Clones (sélection).

Entre le début des années 90 et 2001, Gilles Barbier expérimente la série des clones. Issue des « Pions« , elle montre des représentations hyperréalistes en cire de lui-même, grandeur nature, qu’il met en scène dans diverses situations. Souvent de très grandes tailles, ces dispositifs évoquent l’artiste dans des attitudes peu reluisantes où ce dernier, tour à tour amnésique, aviné, humilié, priapique, ouvert comme une viande d’étal, suicidé ou pétomane, s’aventure dans un corps social douteux tout en moquant sa propre condition.

Mais dans le même temps, il expérimente avec cette série une traversée des corps, locataires d’identités plastiques, esthétiques et horizontales, manipulées et interchangeables. Celles-ci viennent s’opposer à la perspective de profondeur et de verticalité du portrait classique. Cet objectif proclamé est ici rejeté.