« Depuis sous la Terre jusqu’au Ciel ».

Centre d’Art Polaris, Istres, 2024.

En 2024, sur une invitation de Catherine Soria, directrice du Centre d’Art Polaris, Gilles Barbier fait une proposition d’exposition en plusieurs volets autour de sa pratique du dessin et des rapports féconds qu’il entretient avec ce dernier. L’artiste est en effet un dessinateur infatigable, en recherche perpétuelle, et ses approches multiples de ce médium en font un marqueur décisif dans l’évolution de son œuvre.

« Depuis sous la Terre jusqu’au Ciel », la sculpture qui accueille le public dès l’entrée de l’exposition, montre un réseau de terriers débouchant sur un ensemble de cabanes dans un arbre. Elles s’y déploient jusqu’à sa cime, permettant ainsi de faire se rejoindre en un continuum architectural le bas et le haut.

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Il y a beaucoup de Gilles Barbier dans cette sculpture tant elle nous raconte son obsession à relier et à délier les contradictions apparentes. Mais cette sculpture emblématique met surtout en avant la position essentielle qu’occupe le dessin chez cet artiste ; véritable sève qui irrigue le grand corps de son travail, depuis ses racines profondes jusqu’à sa canopée. Le dessin qui germe dans l’humus des premiers jets, puis se déploie et s’enroule sur les strates ascendantes qui cheminent jusqu’à l’œuvre aboutie, là où se concentre toute l’énergie accumulée.

L’exposition montre, sur trois salles, brouillons, croquis, carnets, dessins préparatoires, études, ainsi que de grandes œuvres sur papier ou polyester, issues de séries qui jalonnent trente années de travail en un parcours aussi généreux que jubilatoire.